Sorti des camps de concentration d’Auschwitz, de Zeitz et de Buchenwald, l’auteur hongrois Imre Kertész a dédié sa vie à décrire ce qui « dépouille l’homme de sa personnalité et de son destin ». Son œuvre, brillamment mise en scène par Margaux Eskenazi, explore cette quête.
Depuis la création de son triptyque Écrire en pays dominé, elle s’attache à dessiner les récits multiples et complexes de notre société. En 2024, elle engage un dialogue avec Imre Kertész, prix Nobel, afin de porter au théâtre les mémoires et récits du judaïsme dans la France contemporaine. Margaux Eskenazi compose un texte de plateau sensible et musical, mêlant récits littéraires, témoignages intimes et questionnements politiques. Elle place au cœur de ce Kaddish, prière des défunts, la recherche littéraire de Kertész, sa vivacité politique, sa poésie et son humour. Son théâtre, engagé, « se décolonise » petit à petit, ouvre nos imaginaires en redistribuant les rôles, les registres et les genres.
[Au sujet de Kaddish, Mémoires – Volet 1] Avec ce nouveau spectacle remarquable, (…) Margaux Eskenazi parvient encore une fois à allier l’intime et le politique, la poésie et l’humour, les blessures du passé et la foi en l’avenir. Elle nous laisse dans l’attente du prochain opus de [ce] nouveau cycle sur l’identité et le judaïsme. Un Fauteuil pour l’orchestre