Passion. Voyage. Paysages. Ces trois mots, Abou Lagraa aime les scander avant chaque représentation. Ils prennent tout leur sens dans sa version moderne du chef-d’œuvre de Georges Bizet.
Pour le Ballet de l’Opéra de Tunis, le chorégraphe a imaginé cette adaptation éclatante, empreinte de fougue et de sensualité. Il y refuse toute fin tragique. Ici, Carmen, symbole d’émancipation, célèbre l’amour et la liberté. Dans une scénographie épurée, treize interprètes virtuoses marient les styles et les codes. Du ballet classique à l’énergie du hip-hop, en passant par les arabesques et les ondoiements des danses traditionnelles nord-africaines, ce spectacle est audacieux. Il ravit les sens, et relie magistralement l’Orient à l’Occident.
Le mot d’ordre ? La liberté. Cette « chose enivrante » qui revient sans cesse dans l’opéra de Georges Bizet. La chorégraphie reflète cette ambition, et l’indépendance de Carmen devient une aspiration collective. La Terrasse